* Baignade accompagnée
* Iceberg Ltd
GARANTI SANS SPOILER Petite liste de ce que j'ai lu... "J'ai lu quelques bons livres cet été-là, ainsi qu'un grand nombre de mauvais, et le les ai tous aimés." (Quatre saisons à Mohawk de Richard Russo)
Le berger de l'Avent
Gunnar Gunnarsson
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Sur les ossements des morts
d'Olga Tokarczuk
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"Les matins d'hiver sont faits d'acier, ils ont un goût métallique et des bords acérés."
Comme Olga Tokarczuk s'est vu attribuer le Prix Nobel de Littérature en 2019 et que je n'avais encore rien lu d'elle, je me suis empressée de combler cette lacune avec le seul livre d'elle que propose ma bibliothèque : "Sur les ossements des morts" et j'ai ainsi découvert qu'il s'agissait d'un roman policier !
Les Nobel n'ont pas pour habitude de semer leurs prix dans cette catégorie... Mais je n'allais pas tarder à découvrir que ce roman était également bien plus que cela. D'abord une très belle écriture (la phrase ci-dessus suffit à le montrer), empreinte de poésie, une large vision du monde, le récit d'une philosophie appliquée, un sens de la vie. Ainsi la merveilleuse vision non darwinienne de l'évolution qui est celle de son héroïne:
"Le dessein de l'évolution est purement esthétique, et peu lui importe l’adaptation. En réalité, l'évolution est en quête de beauté, de l'aboutissement le plus parfait de toute forme."
Ajoutez à cela une intrigue, un suspens et une recherche de la clé du mystère par le lecteur (je n'avais pas trouvé!) qui rendent le livre passionnant de bout en bout.
Le récit nous en est fait par une vieille dame, Janina (elle déteste son prénom et interdit qu'on l'utilise) Doucheyko. Autrefois elle fut sportive de haut niveau et ingénieure des Ponts et Chaussées (du moins, l'équivalent polonais, car nous sommes en Pologne, tout près de la frontière tchèque). Mais n'allez pas imaginer un être pragmatique et hyper-rationnel, car elle est au contraire toute imprégnée d'une vision poétique et presque animiste du monde. Ses dons pour le calcul, elle les utilise pour tirer des horoscopes, sa passion actuelle avec les animaux qu'elle considère comme presque les égaux de l'homme et en tout cas, elle ne tolère pas qu'on leur fasse le moindre mal et n'accepte pas qu'on les tue, que ce soit pour la chasse, la fourrure ou la boucherie. Pourtant, autour d'elle, c'est ce qui se passe. Cette région de la Pologne est le royaume des chasseurs, des viandards, dont la plus grande jouissance est le massacre. Elle vit dans un village isolé dans la montagne où les autres n'ont que des résidences secondaires qu'ils n'occupent qu'à la belle saison. Elle, elle y reste tout le temps, bien qu'elle avoue que l'hiver prouve que la nature n'est pas faite pour l'homme. Elle gagne quelque argent en surveillant scrupuleusement les maisons vides de ses voisins que l'hiver attaque. Là-haut, en hiver, il ne reste plus avec elle que deux habitants ! Grand Pied (horrible bonhomme qui aura la bonne idée d'être le premier mort, celui avec qui tout va commencer) et Matoga voisin plus sympathique, mais ours solitaire.
Notre vieille narratrice est maintenant de santé précaire, et ne pourra bientôt plus assurer ce gardiennage hivernal. Jusqu'à il y a peu, elle vivait avec ses "petites filles", ses deux chiennes qu'elle adorait, mais elles sont mortes, à présent. En dehors du peu liant Matoga, il ne lui reste plus que les visites de Dyzio, un de ses anciens élèves, flic subalterne consacrant en fait sa vie à son grand œuvre : traduire les poèmes de Blake en polonais (c'est d'ailleurs d'un de ces poèmes qu'est tiré le titre de ce roman). C'est un travail ardu et délicat qu'il mène avec l'aide de Janina qui enseigne aussi l'anglais aux enfants. C'est pourquoi il vient souvent chez elle et ils passent tous deux des heures à plancher sur l’œuvre du poète en mangeant ses petits plats végétariens.
La mort de Grand Pied semblait accidentelle, mais voilà qu'elle est bientôt suivie de celle d'un riche et redoutable chasseur, qui elle, ne l'est visiblement pas. Bientôt, un autre voisin grand chasseur et éleveur de renards, disparaît quant à lui sans laisser la moindre trace... Il y a aussi derrière cela des relents de pots de vin, car nos victimes sont des notables dont personne n'ignore le peu de scrupules...
Janina inonde les autorités avoisinantes de lettres leur expliquant que les meurtres sont l’œuvre des animaux qui, estimant qu'ils s'étaient suffisamment laissé massacrer, avaient entrepris de se venger. Elle finit par se retrouver derrière les barreaux tant sa proximité et ses idées semblent suspectes, mais en fait la police ne trouve rien contre elle et sa santé précaire ne permet pas de l'y laisser trop longtemps. Tout cela sur fond d'études astrologiques très poussées, qui ne convainquent pas davantage son entourage.
On se régale à la lecture de ce roman, tant il est original et riche en situations fascinantes et personnages frappants. La vision du monde de Janina nous imprègne totalement car c'est elle qui fait le récit de ses actes et pensées pendant ces 300 pages, et pour peu que l'on s'y prête, on voit le monde par ses yeux, et c'est un monde de nature, d'astres et de bêtes où l'homme n'est qu'une petite chose mesquine, vindicative et cruelle et où les Justes sont ceux qui s'efforcent de ne pas nuire et de trouver leur place en harmonie.
"Dans un sens, les maisons sont des organismes vivants qui entretiennent une relation de symbiose exemplaire avec l'homme."
Mais qui donc, tue les chasseurs ?
Quichotte
de Salman Rushdie
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M. Smile, VRP vieillissant et totalement solitaire qui n'a d'ailleurs plus de domicile fixe, habitant des motels au gré de ses tournées de prospection, passe des heures à regarder la télévision et ce qui devait arriver arrive : il tombe amoureux fou d'une vedette du petit écran, Salma R., la seule personne qu'il voit tous les jours. Il décide alors de lui écrire et d'aller la rejoindre en passant par « les sept vallées » qui représentent les étapes de sa purification. Durant ce périple, en période de doute ou d'hésitation, toutes ses références sont télévisuelles et même feuilletonnesques. Sancho apparaîtra bientôt comme étant son fils
Le chapitre suivant nous fais découvrir Brother, alias Sam Duchamp, un écrivain de romans populaires qui vient de crée ce personnage qu'il a baptisé Quichotte et avec lequel il entreprend un roman plus exigeant. Les aventures et mésaventures qu'il fera vivre à son personnage seront en parallèle étroit avec ce qu'il vit lui même, en particulier avec une similarité des « seconds rôles ». Ce qui entraîne une mise en abîme assez vertigineuse, d'autant que la lectrice que je suis se charge de rajouter un étage avec les liens entre Salman Rushdie et tout ce petit monde...
« J'ai l'impression qu'il y a quelqu'un au-dessous, virgule, derrière, virgule, au-dessus du vieil homme. Quelqu'un, oui, qui le crée de la même façon que lui m'a créé. Quelqu'un qui déverse en lui sa vie, ses pensées, ses sentiments, ses souvenirs exactement comme lui a fourré tout cela en moi. »
Ai-je oublié de dire que chacun pense que c'est la fin du monde qui est au bout de leurs histoires ?
C'est tout à fait passionnant.
En dehors des références à des séries télé il y a des clins d’œil plus littéraires (Ionesco, par exemple) ou/et plus politiques. Il y a une vraie réflexion sur les liens entre le réel et la fiction, la créature et son créateur ; une réflexion aussi sur le monde tel qu'il évolue aujourd'hui aussi bien aux USA qu'ailleurs. C'est comme la vie, souvent drôle et souvent dramatique, on perd du temps et on en gagne, les choses se déroulent comme prévu ou pas. On est loin du formatage stéréotypé des romans de moindre qualité. Je trouve que le monde littéraire français ne rend pas suffisamment hommage à Salman Rushdie, un des rares grands grands écrivains contemporains.
Mapero l'a lu aussi.
Le grand vertige
de Pierre Ducrozet
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Je ne voulais pas entrer dans la librairie, je ne voulais pas acheter de livre de la rentrée littéraire avant Quichotte de Rushdie pas encore sorti. Je ne connais pas Pierre Ducrozet, je n'ai encore rien lu de lui. J'ai jeté un œil sur son Grand vertige et je suis repartie avec.
...
Quatrième de couverture :
« Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une “Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel”. Pas dupe, il tente de transformer ce hochet géopolitique en arme de reconstruction massive. Au cœur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, mouvant et hybride, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou de voyageurs qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de l’Amazonie à Shanghai... Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet alternatif, novateur, dissident.
Pierre Ducrozet interroge de livre en livre la mobilité des corps dans le monde, mais aussi les tempêtes et secousses qui parcourent notre planète. Sa narration est vive, ludique, rythmée. Elle fait cohabiter et résonner le très intime des personnages avec les aspirations les plus vastes, la conscience d’un pire global, d’une urgence partagée. Le grand vertige est une course poursuite verticale sur une terre qui tourne à toute vitesse, une chasse au trésor qui, autant que des solutions pour un avenir possible, met en jeu une très concrète éthique de l’être au monde. Pour tous, et pour tout de suite. »
J'ai apprécié ce roman et n'ai pas trouvé la fin décevante comme c'est souvent le risque avec ce genre de récit. J'ai mis ci-dessus la quatrième de couv' intégrale parce que pour une fois, elle dit exactement ce qu'il faut. Il y a bien en plein milieu vingt pages de docu qui interrompent le récit, et je me suis dit que ce n'était peut-être pas la façon la plus habile de fournir les renseignements, mais c'est rédigé de façon à ne pas bloquer le lecteur- la preuve, je les ai lues et je dois reconnaître qu'elles étaient utiles.
Je découvre Pierre Ducrozet avec ce livre mais du coup, j'ai déjà acheté d'autres de ses romans car je pense que c'est un auteur avec lequel je devrais encore passer des moments captivants et instructifs.
Extrait :
« Il y a une guerre à l’œuvre. Je ne l'ai pas choisie, tout comme vous ne l'avez pas enclenchée, mais nous en sommes tous les victimes. Nous avons décidé, en tant que société, de nous diriger vers un système économique fondé sur la prétendue abondance des ressources, la domestication de ce qu'on a appelé notre 'milieu naturel' et un flot constant d'énergie. Nous avons très lentement pris conscience de notre erreur, et lorsque nous aurions pu embrayer vers un autre système, plus souple et moins avide, la poignée d'entrepreneurs à la tête des compagnies multinationales de pétrole, de gaz, de charbon, d'agro-alimentaire, d'armement et d'automobile ont tout mis en œuvre pour consolider cette société thermo-industrielle basée sur l'énergie fossile, sachant dès lors qu'elle conduirait très probablement à la destruction de la planète et du monde tel que nous le connaissons. Ils ont déclaré unilatéralement une guerre au reste des êtres humains et du vivant. »
9782330139261
L'herbe rouge
de Boris Vian
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Ce recueil présente deux novelas de Boris Vian
L'herbe rouge voit l'ingénieur Wolf et son assistant Saphir Lazuli, installés en plein désert pour finir de mettre au point une "machine". Ils sont accompagnés de leurs épouses respectives. Les femmes sont belles, sensuelles, proches de sensations simples et naturelles et extrêmement aptes au bonheur. Les hommes sont compliqués, torturés outre-mesure et inaptes au bonheur. Les femmes pourraient se contenter de l'amour, les hommes, non. Il y a aussi un bon gros chiens, nommé Le Sénateur Dupont, doué de parole. Et le désert, bah, c'est le désert.
La machine sert à vous faire revivre vos souvenirs, mais les efface par la même occasion. Wolf, qui cherche à comprendre sa vie et à lui donner un sens, l'expérimente.
L'histoire, qui finira mal, est prétexte à réflexion sur les relations hommes-femmes (mais si c'est bien dans ses deux postures que Vian les concevait, on devine que cela va tourner court...) et sur le but de la vie, se demandant même ce qui se passe, si par extraordinaire, on parvient à atteindre ce but. C'est ce qui arrive au Sénateur Dupont
"Bouleversé, ravi, le sénateur le suivait. Enfin, son idéal se matérialisait... il s'était réalisé... Une sérénité onctueuse lui envahit l'âme et il ne sentait plus ses pieds" A partir de là, le chien se consacre entièrement à jouir de son bonheur, plonge dans sa béatitude et se désintéresse de tout le reste. "Etre satisfait ou gâteux, dit Wolf, c'est bien pareil. Quand on n'a plus envie de rien, autant être gâteux."
***
"L'abbé Grille se mit à rire
- Vous avez une rancune de petit garçon contre la religion, dit-il
- Vous avez une religion de petit garçon, dit Wolf."
***
"Avec un bruit de limace qui se suicide"
***
Les lurettes fourrées
978-2253001355
Le Chien de minuit
de Serge Brussolo
****+
Prix du roman d'aventures 1994
Déjà lu, mais il y a vingt ou vingt-cinq ans. Complètement oublié, je le relis parce que envie d'un court thriller nerveux, pas gore.
L'histoire est celle de David, jeune prof sans autorité, bien heureux de voir son roman accepté par une maison d'édition, qui lui offre même un bureau et un chèque mensuel lui permettant de fuir lycées et collèges. Trop heureux de cette aubaine, il signe trop vite un contrat qu'il n'a pas lu. Ce qui lui vaudra de se retrouver SDF quelques années plus tard.
On est dans un futur proche dans une ville comme New York. La scission entre les nantis habitant des buildings-forteresses gardés par de féroces mercenaires, et les pauvres (très pauvres) se trainant dans les rues, est totale. La vie de ces derniers n'a strictement aucune valeur. Mal armé pour cette existence, David survit grâce à ses talents de conteur, qui le font apprécier de ces hordes dépenaillées auxquelles il invente une histoire, et tout autant à la protection de Ziggy, un athlète qui l'a pris sous son aile.
Hormis ces deux mondes, du haut et du bas, existe aussi quelques rebelles hors catégorie, qui occupent les toits des dits-immeubles, y menant d'impitoyables guerres de territoires. Ils n'entrent pas dans les immeubles et ne descendent que rarement au sol.
Ziggy décide d'entrainer David là-haut et de les y faire tous deux accepter par un gang des toits. David, accepte de le suivre car il sent que son espérance de survie au sol est ridiculement maigre.
Seulement, Ziggy lui aussi a une face sombre cachée qui ne va pas tarder à se dévoiler, tandis qu'un autre problème surgit, et quel problème! Le Chien de Minuit du titre, qui est le nom donné à un gardien d’immeuble particulièrement féroce qui s'est fait une spécialité de tuer tous ceux qui osent fouler le sol de la terrasse de l’immeuble dont il a la charge. Il a déjà fait de nombreuses victimes.
Y a-t-il pour David une issue à cette situation catastrophique dans laquelle il se trouve?
Excellent. On quitte pour de bon, le monde quotidien pendant quelques heures.
*
"C'est plein de mômes paresseux. Les mômes de mes mômes. Y trouvent
que c'est idiot de bosser. Y font tout ce qu'ils peuvent pour rien
foutre. Des petits trafics à droite et à gauche. T'as pas de tête, qu'y
me disent. Tu bosses comme un Nègre. Je sais pas qui vous êtes, je leur
ai dit, mais moi je suis un Nègre. Un Nègre qui bosse."
*
"- Mon prof de philo prétend que la liberté, ça n'existe pas, intervint Sully.
- Il a dit ça avant de te connaître, ou après?"
BD : Blast 4) Pourvu que les Bouddhistes se trompent
Manu Larcenet
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Voilà, avec ce dernier tome, nous avons toutes les explications et les réponses aux questions que cet interrogatoire au commissariat nous a amenés à nous poser. L'auteur a bien rempli son contrat et nous saurons finalement à quoi nous en tenir.
Cependant, si le tome 3 avait été celui de la violence, celui-ci est celui du gore. On glisse dans le sordide et ce n'est pas forcément pour cela que j'avais signé en m'attachant à ces quatre tomes. Je ne cherche pas le pays des Bisounours mais je pensais trouver une belle histoire, heureuse ou désespérée (plutôt la seconde, de la façon dont c'était parti) mais une belle histoire. Et ça n'en est pas une. Ni aussi originale que je l'avais cru.
Des histoires de folies, cruauté et laideur humaine, on en est inondés. Il y a a plein nos romans et nos écrans. On ne voit plus que cela, ou alors à l’inverse, des mièvreries insensées. Comme si l'homme ne cherchait plus du tout à s'élever. Comme s'il avait une fascination bien plus grande pour son enfer que pour son paradis. Bien plus de goût, bien plus d’intérêt, quel dommage ! Combien de meurtres et actes de barbarie « voyons » nous, on peut maintenant dire « chaque jour » ? Faites le bilan un soir, ça vous donnera envie de vomir.
Donc, j'ai refermé ce dernier tome déçue. Si j'avais su ce que serait ce récit, je ne l'aurais pas lu car il fait partie de ceux que je ne recherche pas. 4 étoiles cependant, car le talent du dessinateur est incontestable et l'histoire très bien construite.
978-2205072730
BD : Blast 3) La tête la première
« 3e tome de Blast, le récit d'une terrifiante descente aux enfers, profondément humaine et touchante, par Manu Larcenet. Dans ce 3e épisode de Blast, Polza Mancini, toujours en garde à vue après la mort d'une jeune femme, déroule ses souvenirs d'errance, sa quête éperdue du « blast » ? ces moments magiques qui le transportent ailleurs ?, mais aussi ses séjours en hôpital psychiatrique, ses terreurs et ses cauchemars... »
La vie n'était déjà pas facile pour Polza mais ce troisième tome voit l'irruption de la violence, et quelle violence ! Le ton change. On est dans l'âpre, la cruauté et le drame.
Les dessins sont toujours incontestables. De superbes dessins d'animaux, dans un style différent du reste montrent peut-être que leur non-appartenance au mental humain préserve leur beauté naturelle, évidente et indiscutable elle aussi.
978 2205071047
BD : Blast 2) L'Apocalypse selon saint Jacky
"Un homme seul, obèse et sale, est amené au commissariat. Ce qu'il a fait, pourquoi il est là, nous n'en saurons encore rien. Au cours de l'interrogatoire, confession impudique, il va livrer sa vie et expliquer au lecteur passionné comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast - cet instant magique où tout s'illumine et sa vie devient parfaite. Après Le Combat Ordinaire, le nouveau chef-d’œuvre de Manu Larcenet est un pavé de 200 pages en noir et blanc"
Lecture : 1h 1/2
Noir et blanc. Très beaux dessins. Très belle histoire, bien captivante. Peu de texte, mais parfois un peu convenu, c'est ma seule micro-réserve mais elle disparaît dans les tomes suivants. C'était peut-être la mise en route.
Il FAUT avoir les quatre tomes parce qu'on ne peut que les enchainer.
978 2205063974