30 mai 2020

Le sourire noir
de Serge Brussolo
*****
Excellentissime thriller, je viens de relire ce roman de 1994 que j'avais adoré... et complètement oublié, ce qui m'a permis d'en profiter à nouveau 25 ans après. Et je l'aime toujours autant.

Le narrateur est un auteur de best-sellers (David Sarella) à l'imagination jamais en panne qui enchaine les romans sans aucune angoisse de page blanche. Son œuvre est déjà importante et lui vaut une quantité de fans absolus. Il se rend dans une stations de montagne située dans une zone volcanique avec boues de soufre, afin d'animer un séminaire de création littéraire. Le personnel de l'hôtel qui l'accueille est de ses fans. Mais arrivé là, il s'aperçoit que la population a l'air sous amphètes, qu'ils se mettent constamment en danger, et en meurent, sous l’œil indulgent d'un étrange shérif qui ne songe qu'à préserver l'attrait de la station. Le reste s'enchaine avec une efficacité sans faille.

De l'humour aussi dans ce roman où Brussolo a choisi de se mettre en scène (en quelque sorte)  car d'une part la description physique de Sarella lui ressemble, parce que le héros récurrent de Sarella est Conan Lord qui est un des héros de Brussolo, et enfin parce que David Sarella sera également le nom d'un autre de ses héros récurrents, en SF, cette fois.

Toujours comme ça avec Brussolo, plusieurs détentes.



978-2253076865

15 mai 2020

Alfred E. Van Vogt. Parcours d'une œuvre 
Joseph Altairac
***
J'ai acheté ce livre parce que Van Vogt m'intéresse et que j'avais beaucoup apprécié la bio de Wells par cet auteur, mais il n'en est pas de même de ce "Van Vogt".
Tour d'abord, ce n'est pas une biographie (comme le titre l'indique d'ailleurs: "Parcours d'une œuvre"), je n'y avais pas assez prêté attention, j'ai eu tort, car ce qui m'aurait intéressé, c'est bel et bien une bio de Van Vogt. Ce livre m'a donné l'impression qu'il avait eu une vie guère plus passionnante que celle d'un bureaucrate, alors, vrai ou faux?
Joseph Altairac passe surtout beaucoup de temps et de pages à s'intéresser au fond scientifique des fictions de Van Vogt. Pile ce qui ne m'intéresse pas du tout. C'est ballot! Dans les romans de SF, je saute toujours les chapitres d'explications pseudo scientifiques, sachant très bien que cela ne mène à rien, et voilà qu'ici, on ne me parle que de ça (pour me dire d'ailleurs que... ça ne mène à rien).
Bref, me suis forcée à aller au bout parce que ça ne fait que 100 pages (mais l'air d'en avoir le double).
Un malentendu.
Néanmoins suivi d'une bibliographie pleine d'informations qui elle, vaut le coup d'œil. En fait, elle justifierait même l'achat du volume par tous ceux qui s'intéressent à la production de Van Vogt.

"Les lecteurs ne comprennent rien à la théorie de la relativité? L'auteur non plus. Mais ces histoires de distorsions spatio-temporelles sont tout de même bien séduisantes. Pourquoi n'imaginerait-il pas lui aussi, se substituant aux scientifiques, des lois physiques bizarres, plus déroutantes encore que les vraies?"


"Aussi, les conditions idéales pour la chasse à l'idée de SF sont-elles une teinture superficielle de connaissances et une profonde ignorance, en même temps qu'un cerveau agile. Il faut lire les pages scientifiques dans les mêmes journaux que ses lecteurs et n'en pas savoir plus."


10 mai 2020

  de Richard Russo
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" William Henry Devereaux junior, quarante-neuf ans et des poussières, est professeur de Lettres et directeur par intérim du département des Langues Vivantes d'une petite université de Pennsylvanie. En avril, mois cruel pour le poète et pour les profs qui voient se réveiller leur légendaire paranoïa, il vit un week-end particulièrement éprouvant: on lui demande de faire une liste des collègues à virer pour raisons budgétaires, il a un rhume des foins galopant, une vessie récalcitrante, des collègues pénibles, une fille sur le point de divorcer et des élèves toujours aussi peu intéressés. Heureusement, Hank a depuis longtemps mis au point un système de défense contre le monde entier: une propension à n'en faire qu'à sa tête mâtinée d'humour à froid."


Depuis le temps qu'on me parlait de Richard Russo, je n'avais pas encore eu le temps de le lire. C'est chose faite, mais j'ai été un peu déçue. On m'en avait sans doute dit trop de bien, en tout cas pour ce volume. Ca m'a fait penser à du David Lodge survitaminé, en plus cynique, un poil moins vraisemblable aussi. Una carrière universiataire bien menée (mais on reste franc-tireur et on en est fier), quelques contencieux avec ses père et mère (mais qui ne sont tout de même pas m. et Mme Toutlemonde)... Bon. Ca se lit bien, ce n'est pas déplaisant du tout mais je n'ai pas une aussi haute opinion de narrateur qu'il n'en a lui-même et il était temps qu'on arrive au bout tellement ça ne va nulle part.

Des formules bien senties, des bons mots… Je retenterai sans doute Russo mais si on reste dans l'humour détaché, ça ne suffira pas.

PS: Le hasard a de ces caprices! Il a voulu que je lise à la suite 2-3 romans* dont un personnage important s'appelait Devereaux
Le collectionneur d'horloges extraordinaires  Laura Gallego Garcia
Dortoir interdit  (Serge Brussolo)
et 3 donc avec celui-ci. Un nom qui plait aux auteurs...





01 mai 2020

 Iceberg Ltd 
de Serge Brussolo
****
4ème de couverture :
"Dans le labyrinthe des banquises fracassées, un cargo se fraye un chemin, au risque de finir broyé par les mon-tagnes de glace flottantes. A son bord, deux jeunes femmes à la recherche d'un avion qui s'est écrasé aux abords du Pôle.
Très vite, la mission de secours semble compromise par d’étranges événements. L'équipage, composé d'Esquimaux superstitieux, affirme qu'un être fabuleux sorti du blizzard harcèle le navire. Un climat de cauchemar s'installe tandis que les matelots disparaissent un à un. La nuit, quelqu'un erre le long des coursives, en quête dune nouvelle proie… Tandis que les glaces resserrent leur étreinte sur la coque qui menace d'éclater, la paranoïa s'empare des survivants.
Quand la folie tire les ficelles du crime, tout est possible, même le pire… Surtout le pire !"

Encore une femme dans le rôle principal, et quelle femme! Je la découvre avec ce roman qui est le troisième de sa série (lectures indépendantes) mais je compte bien lire les titres précédents. Elle ressemble pas mal aussi à l'héroïne de Dortoir interdit. C'est très captivant. On ne s'interrogera pas trop sur la vraisemblance du truc mais il y a une logique interne qui se tient et on n'est pas volé sur la marchandise. Des heures hors quotidien.
Très bien. (bien mieux que la couverture bof bof)

Série Peggy Meetchum
* Les Enfants du crépuscule
* Baignade accompagnée
* Iceberg Ltd