Tombouctou
de Paul Auster
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Tombouctou, c'est pas si loin
Quatrième de couverture :
"Dès le premier chapitre de ce roman, on sait qu’est imminente la mort de Willy, le maître de Mr Bones, un chien des rues. Willy erre dans Baltimore à la recherche d’une de ses anciennes institutrices à laquelle, avant de mourir, il voudrait confier son chien et l’œuvre de sa vie. Mais il mourra sans avoir pu assurer l’avenir de ses écrits ni celui de Mr Bones qui se retrouve donc livré à lui-même, privé de celui qui représentait à ses yeux la raison d’être de l’univers et qu’il imagine parti pour Tombouctou, l’au-delà des bienheureux. Les harangues que Willy mourant adresse à son camarade chien, ses monologues, de même que les souvenirs que Mr Bones garde des méditations et fantaisies poétiques de son maître donnent à cette fable romanesque une teinte d’humour et de mélancolie."
Quand j'ai commencé à lire, je croyais avoir compris que ce roman était écrit comme si c'était un chien qui parlait. Ce n'est pas tout à fait exact .« Tombouctou » est un roman écrit à la troisième personne par un narrateur extérieur à l'histoire. Simplement, il voit et comprend tout ce qui se passe par ce qui est supposé être le regard du chien. C'est beaucoup plus subtil, et plus subtil également de parvenir à nous transmettre cette impression de "parler chien" puisque jamais le chien ne parle (malgré un ou deux essais de voix), et que sa pensée n'est pas si souvent exprimée en style direct.
Quoi qu'il en soit, dès qu'on fait parler un animal, certains auront tendance à penser qu'on a affaire à un genre mineur, qu'on bêtifie (d'où le nom sans doute) mais je pense qu'ils ont tort. Faire parler un animal n'est qu'un artifice utilisé pour faire parler les sentiments les plus primaires et donc les plus authentiques. On aborde de cette façon les problèmes de la vie, de la mort, de l'enfance, de l'amour, du travail, de l'argent (?), de tout ce qui ponctue notre existence. Ensuite, on y parvient ou non, l'entreprise est réussie ou non, c'est une autre affaire. Mais au départ, à mon avis, faire parler un animal, tenter de voir par les yeux d'un animal ne doit pas être considéré comme une faiblesse du récit.
En ce qui concerne « Tombouctou », j'estime l'entreprise réussie. J'ai bien aimé ce livre pour l'histoire de ce poète perdu qui meurt sur un trottoir et pour celle de son chien qui après cela, aura l'occasion de nous emmener rencontrer divers spécimens d'humains. Les sentiments règnent en maîtres dans ce récit, même si ce ne sont pas ceux que l'on rencontre le plus souvent dans les romans. Mais, dans les romans, on trouve tout.
9782330126421
J'avais bien aimé aussi ce titre, alors que je craignais au départ de ne pas être convaincue par le procédé narratif.
RépondreSupprimerMoi aussi, je craignais une vision trop simplifiée, mais c'était bien mal connaître Paul Auster. Ce récit est profond et tout en finesse, au contraire.
SupprimerUn titre pas lu, je l'avais noté, et puis ce bouquin était en magasin mais emprunté, bref, le temps a passé...
RépondreSupprimerIl vaut la peine d'être lu
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