Olivia Sturgess 1914-2004
de Floc'h & Rivière François
**+
Je me suis terriblement ennuyée à la lecture de cet album de quand même 72 pages. (C’est long quand on s’ennuie.) Mais bon, je vais essayer d’en parler quand même et de votre côté vous allez essayer de vous souvenir que ce n’est qu’un avis subjectif. Je précise parce que je ne vais pas dire grand-chose de positif.
Tout d’abord, parus entre 1977 et 1984 dans Pilote Mensuel, soit la dernière période de Pilote et certes pas la meilleure, il y avait eu trois aventures, réunies ensuite en albums :
- Le Rendez-vous de Sevenoaks
- Le Dossier Harding
- À la recherche de Sir Malcolm
Dans un style revendiqué très british, ces aventures mettaient en scène deux personnages récurrents : l’écrivaine Olivia Sturgess et son ami, le critique littéraire Francis Albany. Cela se passait au milieu du 20ème siècle et on y parlait beaucoup d’Agatha Christie. Les énigmes étaient résolues par notre duo littéraire et l’intérêt résidait justement dans le décor social et les personnages littéraires réels qui étaient rencontrés et évoqués.
Paru vingt ans plus tard (quand même!) ce quatrième album entreprend de nous raconter la vie d’un des personnages, Olivia Sturgess (comment ça, vous aviez deviné?) à la façon d’un documentaire le plus réaliste possible… et cela est ennuyeux comme un documentaire, et encore, je suis injuste, on en fait maintenant de passionnants. Nous voyons Olivia grandir puis mener sa carrière d’écrivaine, vieillir… Les pages se tournent lentement et on se demande quand l’histoire va commencer, sans réaliser tout de suite qu’il n’y en aura pas d’autre que celle qu’on a déjà sous les yeux. La biographie fictive mais pas plus passionnante pour autant, est suivie de dossiers iconographiques évoquant des documents d’archive ou des photos… Voilà, voilà… soupir…
Je n’ai pas encore parlé du graphisme, alors allons-y, c’est le règne de la ligne claire à fond, mais une ligne claire raide. On pense plus à «Blake & Mortimer » qu’à Tintin, mais c’est moins bien que Blake et Morty. Beaucoup de cases se dispensent de tout décor. Pour tout arranger, la mise en scène est hyper statique, avec un texte plan-plan, comme le montre bien cette page.
C’est comme ça tout le temps. C’est d’un ennui ! (Mais je l’ai déjà dit, passons.)Et le lecteur se demande pourquoi, mais pourquoi ! on lui a fait lire ça (et acheter, surtout!).
Je n’ai pas la réponse.
978-2205043471
Tu m'as fait rire. Je t'imaginais complètement dépitée avec ton livre en main. C'est vrai que les illustrations et le découpage des planches semblent plutôt classiques.
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