Richesse oblige
de Hannelore Cayre
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Que c'est compliqué !! On passe plus de temps à démêler les liens familiaux de cet arbre généalogique plein de lianes incontrôlées, de drageons et de racines perdues qu'à élucider un mystère, d'autant qu'il est bien le seul mystère du livre. Ici pas d’enquête, pas d'assassin à trouver. Comme cela se passe toujours quand le sujet est faible, l'auteur a dû compliquer les choses outre mesure, en premier lieu par le mode de narration : allers-retours passé-présent, abrupts et frustrants. J'ai cependant préféré la partie 19ème siècle à la partie actuelle, en raison des personnages plus intéressants psychologiquement et de la période historique marquante (la Commune).
Classique chez cette auteure, nous avons à nouveau une narratrice (je ne me décide pas à dire « héroïne ») bien introduite dans les milieux judiciaires qui profite de sa situation pour mener ses petites affaires moins légales mais plus rentables.
Pour l'histoire, les plus anciens d'entre nous ainsi que les cinéphiles connaissent peut-être l'excellent film avec Alec Guinness, « Noblesse oblige ». Eh bien, l'histoire est la même. Pourquoi s'épuiser à inventer une intrigue quand il en existe déjà tant ? Donc, pour résumer, dès que vous avez lu le titre du dernier Hannelore Cayre, vous connaissez l'histoire qu'il va vous raconter. Cette fois, on change d'époque, on met plus l'accent sur l'argent que sur la noblesse, mais la noblesse n'est pas plus absente que l'argent ne l'était du film.
J'avais adoré «La daronne» et bien aimé les autres romans de cette auteure et c'est pourquoi j'ai sauté sur ce dernier opus sans hésiter et sans me demander pourquoi on en parlait assez peu. Ici, H. Cayre développe des idées qui sont tout à fait proches des miennes, ce qui est toujours agréable et bien sympathique... mais cela ne suffit pas à faire un bon roman policier, et je suis la première à le regretter.
« J'ai donc d'abord appris qu'il y avait un "milieu végan" suffisamment menaçant pour qu'on paie des flics à surveiller ma copine et à mettre régulièrement sa petite fiche à jour. Ensuite, que le fait d’empêcher par l’opprobre que des animaux soient dépecés vivants dans une souffrance indescriptible pour remplir des barquettes de viande destinées pour la plupart à être jetées et remplir les caisses d'une industrie constituant une des causes principales du réchauffement climatique était perçu comme une menace à l'ordre public... »
Bonjour, je suis d'accord pour dire que ce n'est pas le meilleur d'Hannelore Cayre surtout si on le compare à la Daronne. J'ai eu une impression d'inachevé. Bonne soirée.
RépondreSupprimerJe suppose qu'avec le succès vient une pression au rendement. Il "faut" produire un livre avant que l'engouement ne retombe, que l'on soit inspirée ou non.
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