BD : Blast 2) L'Apocalypse selon saint Jacky
GARANTI SANS SPOILER Petite liste de ce que j'ai lu... "J'ai lu quelques bons livres cet été-là, ainsi qu'un grand nombre de mauvais, et le les ai tous aimés." (Quatre saisons à Mohawk de Richard Russo)
09 août 2020
Présentation de l'éditeur:
"Un homme seul, obèse et sale, est amené au commissariat. Ce qu'il a fait, pourquoi il est là, nous n'en saurons encore rien. Au cours de l'interrogatoire, confession impudique, il va livrer sa vie et expliquer au lecteur passionné comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast - cet instant magique où tout s'illumine et sa vie devient parfaite. Après Le Combat Ordinaire, le nouveau chef-d’œuvre de Manu Larcenet est un pavé de 200 pages en noir et blanc"
Lecture : 1h 1/2
Noir et blanc. Très beaux dessins. Très belle histoire, bien captivante. Peu de texte, mais parfois un peu convenu, c'est ma seule micro-réserve mais elle disparaît dans les tomes suivants. C'était peut-être la mise en route.
Il FAUT avoir les quatre tomes parce qu'on ne peut que les enchainer.
978 2205063974
26 juillet 2020
de Serge Brussolo
****+
* Dortoir interdit
* Ceux d'en bas
* Le Chat aux yeux jaunes
* Mickie Katz, premiers combats ou Michelle Annabella Katz, premiers combats)
* Le Manoir de l'écureuil
24 juillet 2020
de René Réouven
05 juillet 2020
*****
Quatrième de couverture
27 juin 2020
22 juin 2020
06 juin 2020
de Richard Russo
Citations:
"Il m'a trouvé sympa quand il a découvert, pas tout de suite, que non seulement je voulais bien faire son travail, mais qu'en plus je l'en remerciais. J'avais terriblement besoin de me sentir utile, et lui c'était plutôt l'inverse, mais il n'était pas du genre à me laisser souffrir s'il avait le remède." p.73/74
"Censées traverser une crise temporaire, les tanneries -autrefois le nerf de la ville- se sont mises à fermer en masse après l'armistice, victimes de la concurrence étrangère, mais aussi de cupidités bien locales. Pendant que les ouvriers attendaient une reprise incertaine, les patrons qui n'avaient pas encore emporté leurs profits en Floride œuvraient diligemment pour interdire le comté à toute sorte d'autres entrepreneurs, garantissant la misère à Mohawk quand le reste du pays retrouvait la croissance."
"J'ai lu quelques bons livres cet été-là, ainsi qu'un grand nombre de mauvais, et le les ai tous aimés."
"Il y a des trucs durs, parfois, a dit mon père, comme s'il était utile de le confirmer. Mais ça ne veut rien dire. Il faut pas s'inquiéter."
Bien sûr, je comprenais.
"Si ça voulait dire quelque chose, ça serait pas pareil. Mais c'est comme ça, voilà."
"Relégué à quelques apparitions télévisées, le Viet Nam hésitait à prendre pied dans les réalités locales. Comme quoi Mohawk, ignorée par le boom économique des années 50, ne voyait aucun intérêt à subir la tragédie des 70."
"J'ai décidé que savoir mettre les voiles était une forme d'art largement sous-estimée quoique, en ce qui me concerne, probablement congénitale."
"J'aurais aussi bien pu tenir de ma mère qui ne s'était jamais échappée de rien, qui payait et payait sans cesse les intérêts, sans jamais rembourser le capital."
Transparence des choses
de Vladimir Nabokov
****
Présentation de l'éditeur:
"Alors que le taxi qui l'a amené de Trux à Witt s'arrête devant l'hôtel Ascot, Hugh Person, éditeur américain entre deux âges, évoque ses trois séjours précédents dans cette minable station des Alpes suisses. Le premier, dix-huit ans plus tôt, a été marqué par deux événements tout aussi lugubres dans son souvenir: la mort de son père et sa première expérience sexuelle (avec une prostituée). Quelques années plus tard, invité à se rendre une deuxième fois en Suisse pour travailler avec un écrivain célèbre, Mr. R..., Hugh rencontre Armande, fille capricieuse d'un architecte belge et d'une Russe exilée, et tombe éperdument amoureux d'elle. Un meurtre, de nombreux cauchemars, une fructueuse entrevue avec un psychiatre et quelques incendies réels ou rêvés complètent la trame de ce voile transparent à travers lequel brille le passé..."
Court roman entièrement porté par la si belle écriture littéraire de Nabokov. Un écrivain qui ne déçoit jamais vraiment, même si comme ici, je n'ai pas bien vu où il voulait aller. A commencer par l’évocation de ces quatre séjours... mais je n'en trouve que trois. A 22 ans, quand son père meurt, à 32 ans quand il tombe amoureux et à 40 ans quand il revient sur les lieux de leur séjour.
Une histoire d'amour étrange et que le lecteur ne comprend pas bien. Ainsi au départ, il ne nous raconte que comme elle (Armande) ne répond pas à son amour, Pour nous dire soudain qu'ils sont mariés! Fantasme ou réalité? S'ensuivra une histoire de folie peu explicite.
Le début est intéressant , quand il ne peut évoquer un objet dans une description, simple élément du décor, sans être emporté par l'histoire de cet objet (exemple, il y a un crayon => on remonte à l'arbre et au graphite dont il est fait)
"Ainsi donc, tout le petit drame, du carbone cristallisé et du pin abattu à cet humble instrument, à cette chose transparente, se déroule en un clin d’œil. Hélas, le crayon fini lui-même, tel que Hugh l'a un instant tenu entre ses doigts, continue à nous échapper d'une façon ou d'une autre! "
Est-ce là la "transparence des choses" du titre?
NB: Plusieurs fantasmes/évocations de séductions de mère et de fille (on songe à la future Lolita)
Inimitable : "Tous les rêves sont des anagrammes de la réalité diurne"