Insomnie
de Stephen King
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Ralph, soixante-dix ans, a du mal à vivre seul depuis le décès encore assez récent de son épouse, ils n'avaient pas d'enfants. Il habite à Derry, ville fictive de l'État du Maine que l'on retrouve tout d'abord dans "Ça", puis "Dreamcatcher" et "22/11/63". C'est une ville assez typique des Etats Unis si ce n'est, comme le répète le récit que les choses ont tendance à y dégénérer plus facilement qu'ailleurs. Ralph y a son petit réseau d 'amis et de connaissances. Il est bien intégré socialement. Il est maintenant dans la catégorie des « vieux croulants » qui ont leurs coins où ils se retrouvent pour bavarder, jouer aux échecs etc.
Depuis quelque temps, les nuits de Ralph raccourcissent, d'environ une minute par nuit. Il s'endort sans problème puis se réveille, bien trop tôt, sans plus pouvoir se rendormir. C'est une forme d'insomnie bien courante et qui parlera à la plupart de ses lecteurs. Evidemment, la forme qu'a Ralph est un peu spéciale, en particulier avec cette réduction inexorable qui semble ne pas devoir connaître de limite jusqu'à disparition totale du sommeil... mais qu'en sera-t-il ?
Bien sûr, après ce genre de nuit, ce n'est pas un Ralph très fringant qui hante les rues de Derry dans la journée. Il est épuisé et commence à être sujet à des « faiblesses » et autres troubles de la perception. Parallèlement à ce problème, il découvre avec stupeur que Ed Deepneau, le mari charmant du jeune couple voisin qu'il fréquente amicalement, est en fait un être violent et même détraqué qui maltraite sa femme. Ralph intervient. Parallèlement encore (il y a plusieurs parallèle, c'est autorisé) deux clans s'affrontent à Derry, les ligues du droit à l'avortement et les antis. Les second vont peut-être parvenir à faire fermer le centre médical qui venait en aide aux femmes en difficulté et c'est pourquoi Susan Day, une célébrité féministe nationale va venir donner un meeting à Derry pour soutenir le centre. (Ce qui n'empêchera pas les « gens bien » dont Ralph et par sa voix Stephen King, de considérer qu'elle ne fait que jeter de l'huile sur le feu et ferait mieux de ne pas venir. Bah oui, mais les autres feraient mieux aussi de ne pas attaquer les droits chèrement gagnés, non? Bref, fin de la parenthèse.) La situation est explosive et il y a peu d'espoir que tout se passe sans violence. Mais avec King, bien sûr, on va bien au-delà, surtout que le supranormal fait bientôt son entrée.
Mon avis : Pas un très bon King. Bien sûr il y a le savoir-faire et la technique infaillible du maître et cela empêche le livre d'être mauvais. Mais c'est quand même un thriller mou, qui ne vous filera pas d'insomnie. Je le lisais tranquillement le soir avant d'éteindre. Pour ce qui est des personnages, Ralph est sympathique dans le premier tiers mais vire cucul ensuite quand il n'est plus seul, avec une façon bien ringarde de gérer ses relations. Toutes les explications qui sont données ont beau être longues, elles ne font d'embrumer sans rien éclaircir, le personnage lui-même est obligé de l'avouer, mais quand le lecteur s'est enfilé des pages et des pages d'enfumage, ça ne le console guère. Au bout du compte, on ne peut pas vraiment dire qu'on comprenne grand chose du pourquoi ou du comment. Les scènes d'action ne sont pas hyper poignantes, mais il y a de l'action et tout de même une tension qui nous mène jusqu'au bout.
Conclusion : un roman terminé sans trop de mal mais qui m'a passé pour un bon moment l'envie de relire du Stephen King.
OK : un pavé qu’on ne note pas, donc !
RépondreSupprimerNon, on peut passer. Du moins, si on a les mêmes goûts que moi
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