21 avril 2020

L'Automne à Pékin 
de Boris Vian
****,



"Angel attendait Anne et Rochelle; assis sur la pierre usée de la balustrade, il regardait les techniciens procéder à la tonte annuelle des pigeons du parc. C'était un spectavle ravissant. Les techniciens portaient des blouses blanches très propres et des tabliers de maroquin rouge, matqués aux armes de la ville."

Différents personnages parisien se retrouvent à installer une voir ferrée dans le désert au profit d'une multinationale. Il y a une historie d'amour malheureux, des vies et des morts, des chocs types et des salauds, des enfants et des vieux; et c'est l'écriture inégalée de Vian.
Excellent.

"Ce qui faisait dire à Athanagore: dans ces pays où le pied règne en maitre, il serait bon que le mètre prit pied."

"Tout ce que disait Angel remuait de très vieilles choses au fond d'Athanagore, des idées longues et minces et complètement aplaties sous une couche d'évènements plus récents, si aplaties que, vues de profil comme en ce moment, il ne pouvait ni les différencier, ni distinguer leur forme et leur couleur: il les sentait seulement se déplacer en dessous, sinueuses et reptiliennes. Il secoua la tête et le mouvement s'arrêta; effrayées, elles s'immobilisaient et se rétractaient."

Dans sa postface, François Caradec souligne "le goût de la confusion sémantique" chez Vian.