Palmer dans le rouge
Une enquête en bord de Médoc
Scénario : René Pétillon
Dessin : Manu Larcenet
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9782205214871
On pensait (et moi la première) que la brillante carrière du fameux détective Jack Palmer avait pris fin en 2013 avec «Palmer en Bretagne», son créateur René Pétillon étant décédé, mais son éditeur lui offre aujourd’hui l’occasion de venir pour un rappel. Grâce à un scenario que Pétillon avait pratiquement terminé, une dernière BD pouvait naître. Mais qui oserait se lancer dans cette aventure? «Grand admirateur du travail de Pétillon, Manu Larcenet a accepté avec enthousiasme de la dessiner avec son propre style.»
Même en retrouvant Palmer, s’il y a quelqu’un que je pensais par contre ne jamais revoir, c’est bien Ange Leoni, que notre détective avait si longuement cherché dans «l’Enquête corse», et pourtant, le revoilà ici dans le Médoc (Mais «limite de Bordelais»!) chez sa cousine et son mari, viticulteurs, producteurs d’un vin qui ne fait pas l’admiration de tous. Mais là n’est pas le problème. Le problème est qu’à la veille d’épouser l’héritier d’un grand vignoble californien, Bénédicte, la fille, a disparu en laissant une lettre indiquant qu’elle ne désirait plus se marier. Cependant, ses parents refusent d’y croire et engagent notre héros pour la retrouver. Or, lors de son enquête, notre brillant détective, n’hésitant pas à payer de sa personne dans les différents chais et foires vinicoles, découvre que la demoiselle venait aussi de démasquer un vin trafiqué.
Alors ? S’était-elle mise en danger ? Fugue volontaire ou disparition inquiétante ? Les parents, le fiancé américain, Palmer et tonton Leoni se mettent en chasse. Ce qui n’ira pas sans quelques accidents (Palmer n’est pas le roi du volant)
ni sans quelques actions violentes, sans parler des passages plus ou moins prolongés au commissariat.
J’appréhendais un peu, comme c’est sans doute toujours le cas quand on se risque à la reprise d’un héros légendaire. Surtout que pour tout dire, je n’adore pas la couverture qui baigne dans le gros rouge, mais bon, elle se justifie. Par contre, je faisais d’emblée assez confiance à Larcenet pour nous faire du bon travail et je n’avais pas tort. Sans chercher à imiter le style Pétillon, il ne l’a pourtant jamais trahi et a remarquablement su redonner vie au digne héritier de Philip Marlowe pour cette «Étude en (gros) rouge».
Et bravo pour le beau jeu de mot final !
*👀Violette l'a lu
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