25 octobre 2025

Dali

Texte de Julie Birmant

Dessins de Clément Oubrerie

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978-2205202762 & 978-2205206210


Tome 1 - Avant Gala

J'avais emprunté cette bande dessinée parce que sachant peu de choses de la biographie de Salvador Dali, j'espérais en sortir moins ignorante. De ce point de vue, j'ai été déçue par ce premier volume qui ne dépasse pas ce que tout le monde sait sur Dali . On n'aura pas de détails supplémentaires. Par exemple : le déjà excentrique Salvador débarque de Figueras à l'école des Beaux Arts de Madrid où il ne connaît personne et d'entrée de jeu, rencontre une bande de trois amis qui se trouvent être Bunuel, Pepín Bello et Federico García Lorca qui l’intègrent immédiatement à leur petit groupe. Bon. C'est bien réducteur mais admettons. Ensuite, peu de choses précises. A chaque fois qu'une précision serait utile, on glisse dans le fantasme, ce qui peut se comprendre avec Dali mais moins avec une biographie. On sent néanmoins que, s'il leur cède volontiers, l'original artiste ne maîtrise pas non plus forcément ses extravagances. Bref, la période madrilène et estudiantine s’achève et nous voilà partis pour Paris, mais ce sera pour le tome 2.


Tome 2 - Gala

Dans le tome 2, Salvador est un jeune adulte, son originalité revendiquée ne parvient plus à cacher totalement les déséquilibres mentaux. Un psychiatre saurait sûrement mettre une étiquette sur leurs différentes manifestations mais ce n'est pas mon cas. En tout cas, Un chien Andalou est écrit, tourné et présenté. Dali rencontre les Surréalistes et a sa première exposition à Paris. Il est toujours puceau et s'il voit du sexe partout et aime choquer avec ses mots et ses représentations, il cache en réalité une vraie panique face aux femmes et une impuissance presque complète. Ce tome deux est un peu moins avare en renseignements biographiques mais sans atteindre à une grande précision. Par exemple, dans le cas de sa première expo, aucune précision sur les œuvres exposées. Pas davantage sur ce qu'il peint à ce moment-là. Idem pour le reste de sa vie. On dirait que Salvador a bien réussi à brouiller les pistes et à se cacher derrière ses mises en scène. Il gambade, saute sur le devant de la scène puis, toujours prêt à s'enfuir, il disparaît. Pusillanime et velléitaire, il n'assume rien. On le croit ici, il est ailleurs. Ajoutez à cela hallucinations et "faux souvenirs"... Mais moi, ce qui m'aurait intéressée, c'est Dali-Peintre et là... pas grand chose.

Je n'ai pas grand reproche à faire au dessin, il y a même des moments où il m'a plu. L'interprétation de Clément Oubrerie a des qualités indéniables. Je salue le travail.

Comme ce tome deux ne va pas plus loin que le laborieux dépucelage du héros (merci Gala), il est très possible que vienne un tome 3, mais très possible aussi que je ne le lise pas. On verra. Mais j'aimerais quand même en apprendre un peu plus sur la genèse de ses œuvres les plus marquantes...


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