Un gentleman à Moscou
d' Amor Towles
****
Quatrième de couverture :
« Au début des années 1920, le comte Alexandre Illitch Rostov, aristocrate impénitent, est condamné par un tribunal bolchévique à vivre en résidence surveillée dans le luxueux hôtel Metropol de Moscou, où le comte a ses habitudes, à quelques encablures du Kremlin. Acceptant joyeusement son sort, le comte Rostov hante les couloirs, salons feutrés, restaurants et salles de réception de l’hôtel, et noue des liens avec le personnel de sa prison dorée – officiant bientôt comme serveur au prestigieux restaurant Boyarski –, des diplomates étrangers de passage – dont le comte sait obtenir les confidences à force de charme, d’esprit, et de vodka –, une belle actrice inaccessible – ou presque –, et côtoie les nouveaux maîtres de la Russie. Mais, plus que toute autre, c’est sa rencontre avec Nina, une fillette de neuf ans, qui bouleverse le cours de sa vie bien réglée au Metropol.
Trois décennies durant, le comte vit nombre d'aventures retranché derrière les grandes baies vitrées du Metropol, microcosme où se rejouent les bouleversements la Russie soviétique. »
Une lecture plaisante qui nous montre les coulisses d'un palace moscovite et nous donne une vision décalée des bouleversements survenus à l'extérieur de 1922 (date de l'assignation à résidence du Comte Rostov) aux suites de la mort de Staline.
« Le comte regarda une dernière fois les quelques biens de famille qui restaient, puis les chassa de son cœur à jamais. » C'est ainsi que se tournent les pages de la vie d'Alexandre Rostov et nous allons avec lui passer les différents chapitres sans nous ennuyer un instant. Le devise du comte est qu' « il devait maîtriser le cours de sa vie s'il ne voulait pas en devenir le jouet. » Comprenez, quelles que soient les situations qui lui sont imposées, se former un projet et s'y tenir. Ce qu'il fera toujours. Au fil des décennies, il apparaît d'ailleurs évident que cet hôtel-prison est aussi une protection qui le met à l'abri des évènements terribles qui se passent à l’extérieur. « Qui aurait pu deviner, Sasha, quand tu t'es retrouvé assigné à résidence au Metropol il y a des années de cela, que tu venais de devenir l'homme le plus verni de toute la Russie ? » lui dit son ami. C'est sans doute un peu exagéré car une détention reste une détention et l'horizon du comte s'est trouvé extrêmement restreint pendant la majeure partie de sa vie. Il n'en reste pas moins vrai qu'il y a risque mortel à l'extérieur et qu'il en est protégé. Il n'a (et nous avec lui) que les échos assourdis de ce qui se passe à Moscou et dans toute la Russie durant ces années-là.
Une lecture agréable donc, sans grande ambition mais suffisamment intéressante pour nous faire avaler sans douleur les 573 pages du volume, quoique vers la fin, avant la chute, cela se dilue un peu et que je n'aie pas vraiment apprécié la chute à rebond dont je ne peux pas vous parler davantage sans spoiler. D'ailleurs, l’intérêt du livre est dans le récit bien plus que dans sa conclusion.
Un roman que j’avais commencé mais sans poursuivre le chemin jusqu’au bout, je n’accrochais pas plus que ça, tout en le trouvant de bonne facture.
RépondreSupprimerLe suspens n'est pas haletant, mais pour ma part, je n'ai pas eu de mal à aller jusqu'au bout. :-)
SupprimerJ'hésitais jusqu'à présent à le lire, partagée entre les avis positifs et les plus mitigés comme le tien. Mais bon, vu le nombre de pages, et tout ce que j'ai déjà à lire, je crois que je vais laisser tomber finalement.
RépondreSupprimerOn ne peut pas tout lire. Il faut se laisser guider par son instinct.
SupprimerJ’aime beaucoup l’idée de ce roman mais je crains de m’y ennuyer un peu.
RépondreSupprimer