French exit
de Patrick deWitt
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Réservé à ceux qui aiment les récits déjantés, ce roman est à aborder comme un conte. Ne pas rechercher la vraisemblance, ne pas achopper sur les étrangetés psychologiques ou autres, ne même pas réfuter le fantastique, tel est le mot d'ordre. J'ai choisi ce livre à la bibliothèque parce que
1° la couverture attire l’œil
2° je n'avais encore jamais lu Patrick deWitt
3° j'ai un a priori de confiance vis à vis des productions Actes Sud.
Bilan, je n'ai pas été percutée par une révélation, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment de détente, d'où mes quatre étoiles.
Voici de quoi il s'agit : Frances Price, veuve richissime, incroyablement égoïste et iconoclaste, vit à New York avec son fils - petit gros velléitaire et néanmoins, parce qu'on le plaint, un peu sympathique-, et son chat noir baptisé Small Frank parce qu'il est la réincarnation de son mari Franck Price, avocat véreux mais excessivement efficace et en conséquence, devenu très riche. A l'instant où nous faisons leur connaissance, il ne reste plus rien de la fortune qui leur permettait un mode de vie ahurissant. Frances a réussi l'exploit de tout claquer. Elle se retrouve même carrément à la rue et c'est pourquoi sa seule amie, Joan, lui prête un appartement qu'elle a à Paris. Mère, fils et chat embarquent sur un paquebot pour la France, et nous avec eux. Tout au long de ce voyage et de leur séjour à Paris, ils seront amenés à rencontrer des gens bizarres qui, aimantés par leur mode de vie encore plus bizarre, s'adjoindront à la cellule initiale. Tout cela finira mal, ou bien, selon l'angle sous lequel on regarde les choses, mais pas sans avoir surpris et amusé ceux qui auront accepté d'être du voyage et de jouer le jeu.
(Le médecin de bord sur le paquebot) :
"Un corps par jour. C'est la moyenne quand on traverse l'Atlantique. J'ai une théorie: ils s'embarquent pour une croisière parce qu'ils savent inconsciemment qu'ils sont en train de mourir. Un instinct antique nordique, peut-être."
Un roman très amusant pour moi ! "La critique professionnelle a vu dans ce roman une satire sociale – c’est d’ailleurs le sous-titre du bouquin, « Une tragédie de mœurs ». Moi, qui suis moins finaud que ces cadors, j’y ai surtout vu une loufoquerie œdipienne. C’est souriant toujours, très drôle parfois et j’ai passé un bon moment durant cette lecture."
RépondreSupprimerC'est aussi mon avis ;-)
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