26 avril 2022

Vent blanc, noir cavalier  

de Luke Rhinehart

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Ayant déjà lu deux ou trois romans de Luke Rhinehart que j'avais beaucoup aimés, je ne m'attendais pas à ce qui m'est arrivé avec celui-ci : je me suis ennuyée, et il m'a même fallu faire un effort pour aller jusqu’au bout. La quatrième de couverture nous cite une phrase du London Sunday Telegraph qui qualifie le livre de « souvent hilarant » et là, garanti, je n'ai pas ri une seule fois. Rarement souri. Elle évoque aussi « les sept samouraïs » et à part le fait qu'il y a des samouraïs dans l'histoire (et pas dans les rôles de héros), je ne vois pas le moindre rapport. Je dois être mauvais public. Ou alors les quatrièmes de couverture aiment bien dire n'importe quoi du moment qu'elles peuvent y caser une référence flatteuse et un titre accrocheur.

Ce roman est le second livre publié de Luke Rhinehart (1975) mais il n'a pas été édité en français avant 2021, soit, après sa mort, alors qu'il n'y a par exemple eu que deux ans entre les éditions américaines et françaises de l'excellent « Invasion ». Je ne suis peut-être pas la seule à avoir trouvé celui-ci bien moins intéressant. Mais le nom de Rhinehart fait vendre, la preuve, je l'ai acheté, alors on finit par publier.

Bon, donc, deux poètes dont l'un est poète de cour et ripailleur et l'autre moine poète, se rencontrent par hasard à une halte, alors qu'ils traversent sous la neige une montagne inhospitalière. Ils se connaissaient déjà auparavant et sont plutôt amis. Ils passent la soirée à deviser et s'endorment, mais au matin, une troisième personne est là. C'est la magnifique Matari, dont tous les hommes tombent irrémédiablement amoureux au premier regard et dont le cheval épuisé est mort à la porte. Elle se joint à eux. Hélas, la belle dame est poursuivie par le seigneur Arishi qui a juré de la tuer, bien qu'il soit comme les autres, fou amoureux d'elle. Une poursuite s'engage, qui vivra, qui mourra ? Vous ne le saurez que 270 pages plus tard, et ça m'a paru bien long malgré toute la sympathie que je peux avoir pour Luke Rhinehart et la philosophie zen. Peut-être que quelqu'un aimant les histoires d'amour apprécierait mieux ce roman. Ou alors quelqu'un que les états d'âme des samouraïs passionnent... Moi, je suis passée à côté.


 978-2373050646

  


5 commentaires:

  1. J’ai aimé le roman mais je comprends ta réaction car moi-même j’ai été déstabilisé en le lisant, ne reconnaissant pas l’écrivain que je connaissais. Mais j’ai bien aimé quand même !

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    1. Tu as vraiment trouvé l'histoire intéressante? Les personnages attachants? Tu as tremblé pour eux? Moi, non aux trois.

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    2. Disons que j’ai trouvé l’exotisme très proche de la sensibilité des « vrais » romans japonais du genre mais je suis d’accord avec toi si l’on dit que c’est le moins bon de ses livres ! Et surtout, que ce n’est pas sur celui-ci qu’il faut s’appuyer pour se faire une idée de l’écrivain.

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  2. Oh il est dans ma PAL...je note des bemols....

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    1. Très bien. Ce sera l'occasion de comparer nos points de vue.

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