Meurtre chez tante Léonie
d'Estelle Montbrun
****+
Ah, Marcel !..
Pour ce qui est du style, il est au-dessus de tout reproche. Il faut dire que ce roman fut rédigé par une authentique littéraire. Estelle Montbrun (nom de plume) est même allée jusqu'à me faire redécouvrir deux ou trois mots que je ne connaissais pas ou que j'avais oubliés, comme « onomastique »* (non, ce n'est pas pour faire tenir les vitres).
A noter qu'Estelle Montbrun a écrit ainsi une jolie petite série de polars littéraires, "Meurtre chez Colette", "Meurtre à Petite-Plaisance" (Yourcenar), "Meurtre à Montaigne", "Meurtre a isla negra" (Neruda) que je conseille vivement aux amateurs.
Pour ce qui est du plaisir culturel, n'étant pas spécialiste de Proust, j'ai appris certaines choses et qui plus est, je l'ai fait avec plaisir.
Pour ce qui est du roman lui-même, mon goût allant aux romans policiers «classiques»: énigme à découvrir, fil conducteur, indices, études du milieu et de caractères etc. j'ai été comblée.
Je me suis régalée avec ce polar auquel je mets sans hésiter 5 étoiles dans son genre.
L'énigme est intéressante, les personnages bien croqués et la découverte des dessous plein de mesquineries et d'âpreté du monde universitaire comme de celui de l'édition m'a enchantée. Ce monde où l'on fréquente «quelques personnes choisies en fonction de leur degré d'utilité pour aider à grimper l'échelle sociale»...
Le commissaire Foucheroux (celui qui «ressemble à Al Gore») est assez sympathique, tout comme son adjointe. C'est avec intérêt qu'on les voit progresser sur la piste de l'assassin. Les faux indices se mêlent aux révélations tronquées, lors de l'enquête et des interrogatoires. On se délecte. On devine juste un peu avant le détective, exactement comme il se doit. On se trouve très intelligent et c'est parfait.
PS : onomastique= qui a rapport aux noms propres.
978-2878582284
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