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15 septembre 2021

Blacksad - Âme rouge  

Juan Diaz Canales

Dessins : Juanjo Guarnido 

*****


J'ai lu à la suite les quatre volumes qui constituent pour le moment l'intégralité des aventures de Blacksad et c'est ce tome 3 que je préfère. Quand je dis «  à la suite », je veux dire en quatre jours car je suis de ceux qui lisent lentement les bandes dessinées. Je m'arrête sur les dessins, reviens en arrière, examine le graphisme et les astuces techniques autant que le scénario, tout en me laissant emporter par l'intrigue. Si, si, j'y arrive très bien. Il suffit de prendre son temps. Pour chaque BD, compter une bonne heure et laisser passer une journée entre deux. C'est ma posologie.

Le tome 1 était intéressant. Il plaçait l'histoire : Etats-Unis juste après guerre. On y découvrait des personnages assez originaux. Ces humains à têtes animales, c'était quelque chose ! Parfois le visage est très animalier, parfois, surtout pour les personnages féminins, il est au contraire très proche de l'humain. Souvent, tout le reste du corps est strictement humanoïde, mais apparaissent parfois une queue touffue chez le renard, des ergots chez le coq, qui s'imposent et ne sont même pas remarqués. N'allez pas croire que parce qu'ils sont des animaux, ces personnages ont un caractère humoristique ou enfantin. Il n'en est rien. Ils sont strictement traités comme les plus réalistes des personnages de fiction. Il n'y a pas de second degré à ce niveau. Et une de mes surprises a été de remarquer que, loin d'être un matou souple et fin, Blacksad est plutôt du genre armoire à glace (et beau gosse). Il est très sympathique ce Blacksad que nous découvrons : solide, stable, sûr, intelligent.

Le tome deux est meilleur que le premier au niveau du scénario. L'histoire est plus intéressante et vraiment le gigantesque talent du dessinateur se confirme (et se confirmera encore et toujours au cours des volumes suivants). Il est pour beaucoup dans l’intérêt de cette série. Ceci dit sans dénigrer le scénariste qui, dès ce n°2 plus original que le premier manifeste de belles qualités.

Mais au niveau du scénario, le meilleur, c'est ce tome 3 : « Âme rouge », car il sait présenter des personnages à la psychologie vraiment fine, il sait tourner le dos à tout manichéisme et nous montrer ce qu'il y a d'autre que gentil/méchant, crime/vengeance. Ce n'est déjà pas toujours le cas dans les romans alors dans les BD... c'est exceptionnel. Je vous laisse admirer. Les personnages secondaires sont remarquables en tous points ! 

Et puis, pour la première fois,  Blacksad tombe amoureux ! Une belle histoire...

Donc : A l'aurore du maccarthysme, dans une société où se côtoient artistes, savants et hommes politiques, les relents de la guerre en Europe ne sont pas encore complètement dissipés et la guerre froide bat son plein. Blacksad est garde du corps d'un millionnaire débonnaire, et ami d'un savant nobélisable...

A noter que les quatre histoires des aventures de Blacksad sont totalement indépendantes et peuvent être lues dans n'importe quel ordre (sauf par moi qui suis maniaque et qui ne conçois la lecture d'une série que dans l'ordre et de façon suivie, mais vous n'avez peut-être pas mes défauts).

Au fait, je vous ai dit pour les dessins ? Ils sont FANTASTIQUES !

978-2205055641 

17 août 2021

Lulu femme nue 

 Second livre

d' Etienne Davodeau

****


Bande dessinée

Diptyque 

Le ver est toujours dans le fruit

D'abord, un coup de chapeau au dessin, toujours excellent, aquarelles en complémentaires ocre et bleu, traits de plume fins et précis.

Ce sont les amis et la fille de Lulu qui, depuis le début, racontent son histoire et c'est par leur yeux et leurs témoignages que nous la découvrons. Ils nous l'ont racontée. Ce second livre (à ne pas lire si vous ne connaissez pas encore le premier) suit Lulu qui, ne s'étant pas encore sentie capable de rentrer, a décidé de prolonger un peu son escapade. Car c'est bien d'une escapade qu'il s'agit. Elle sait -et dit- depuis le début, qu'elle va revenir, mais elle a besoin de souffler avant. Mourant de faim, Lulu fait le pire choix possible et attaque une vieille dame à un guichet de banque automatique ! Bien sûr, elle ne peut mener à terme cet acte insensé mais elle entame ainsi la deuxième escale de son périple.  

Lulu va faire de nouvelles rencontres et, bien consciente du fait qu'elle ne peut laisser indéfiniment ses enfants à eux mêmes, tente de se préparer au retour. Son mari qui ne dessoûle pas a néanmoins trouvé sa trace dans son escale du premier livre mais n’en a guère tiré de bénéfice. Il n'envisage pas une minute de se débrouiller (même temporairement) sans elle, non parce qu'il l'aime, mais parce qu'il en est matériellement incapable.

Je n'ai pas aimé la fin qu'Etienne Davodeau donne à cette histoire et j'en ai été déçue. Je vais m'en expliquer dans les lignes suivantes, mais comme il me faut pour cela dévoiler la chute, je prie ceux qui ne veulent pas la connaître avant de la lire eux-mêmes, de ne pas me lire plus avant.

Voilà, attention spoiler :

Après cette seconde étape, Lulu rentre chez elle et retrouve son épave égocentrique et alcoolisée de mari et, aidée de ses amis, parvient à se convaincre que maintenant, elle peut reprendre cette vie avec lui et qu'il fera (peut-être) un effort tandis qu'elle (soulagée par cette évasion) pourra s'en accommoder. C'est comme si après avoir tout bien nettoyé autour de la tumeur mais sans l'enlever, votre chirurgien vous racontait que maintenant vous allez très bien pouvoir vivre avec elle. Le lecteur -la lectrice en tout cas- n'y croit pas une minute et se demande bien ce qu'on est en train de lui annoncer-là ! Il est clair au contraire qu'un des deux devait être sacrifié et ce sera Lulu. Comme d'hab'.

PS : On a tiré un film de cette BD... Je n'ai encore jamais vu de film réussi tiré d'une BD mais cela n’empêche pas d'espérer, n'est-ce pas ?

9782754801034


16 août 2021

 Lulu femme nue 

Premier livre

d' Etienne Davodeau

*****

Bande dessinée

Diptyque 

Histoire en deux volumes, cette « Lulu femme nue » est la présentation par un homme (Davodeau) d'une problématique féminine. Son empathie va loin au demeurant et est très honnête et bien réussie, sauf pour la fin, mais nous y reviendrons.

Lulu commence à vieillir et n'a jamais été belle. Elle a élevé trois enfants dont l’aînée a quinze ans et voudrait bien retrouver le monde du travail. Seulement, des mères de trois enfants qui n'ont jamais vraiment travaillé et en tout cas plus depuis quinze ans, le marché de l'emploi n'en manque pas et c'est bien dommage parce que justement, il n'en veut pas. Aussi l'entretien d'embauche qui ouvre le premier album se termine-t-il sans illusions. Mais, démoralisée, à la sortie, Lulu décide de ne pas prendre tout de suite le train du retour mais plutôt de s'accorder un peu de vacances. Elle n'a pas envie, immédiatement après cette porte fermée à son nez, de replonger dans sa vaisselle, son ménage et un époux tyran domestique, buveur, exigeant et peu aimant. Elle a besoin de souffler. Alors, sans plus de projets, elle prend une chambre d’hôtel, minable, car chez Davodeau, les personnages sont bel et bien aux prises avec les soucis matériels et ici, tout du long de l'histoire, Lulu n'aura pas un sou et les gens qu'elle rencontrera, guère plus. C'est une des grosses qualités de ces histoires.

Donc, Lulu part. Elle va voir la mer, dort sur des bancs, a froid, puis rencontre un homme avec lequel elle s'autorise une jolie « brève rencontre ». De son côté, son mari, bien évidemment incapable de faire face à quoi que ce soit, s'empresse de se laisser sombrer sans s'occuper de ses enfants, histoire de bien prouver à quel point elle est méchante de l'avoir abandonné (mais sans oublier toutefois de bloquer la carte bancaire qu'elle détient, histoire qu'elle ne risque pas d'avoir un sou).

A la fin de ce premier livre, Lulu, que la réalité a un peu rattrapée, quitte son amour éphémère mais, ne se sentant pas encore prête à rentrer au bercail, repart un peu plus loin.

Les dessins, l'histoire, les personnages, tout est beau et sonne vrai. Pas de romantisme échevelé, pas de grands sentiments, un réalisme scrupuleux qui soutient une vraie sincérité dont le graphisme se fait l'écho.

J'ai tout aimé ici.

(La suite demain)


978-2754801027 

29 mai 2021

Inspecteur Canardo 

de  Benoît Sokal

 L'Amerzone - Un misérable petit tas de secrets - 

Le Buveur en col blanc - La Fille qui rêvait d'horizon

****


   Après le si attachant Jack Palmer, je poursuis ma docte étude approfondie des détectives improbables en bande dessinée et me voici aujourd’hui avec l’Inspecteur Canardo le bien et mal nommé.

   Bien parce qu’effectivement c’est un canard, avec un bec, pattes palmées et tout; et mal parce qu’il ne semble pas être inspecteur de quelque police que ce soit (mais peut-être l’était-il dans les premiers albums, que je n’ai pas lus). Il est détective privé. Il a l’uniforme et il achète clairement son imper mastic chez le même fournisseur que J. Palmer et Columbo. Le sien est un modèle spécial avec bouteille d’alcool vissée à la poche droite (dans la gauche, c’est son flingue. Savoir si Canardo est droitier ou gaucher…). Autre chose qui est vissée: son mégot, à ses l… euh, son bec. Canardo est buveur, fumeur mais par contre totalement insensible au charme féminin; masculin aussi d’ailleurs. Ni amour, ni amitié, Canardo est un grand pessimiste misanthrope revenu de tout, assez dépressif mais, bien soutenu par l’ustensile de la poche droite, il n’éprouve pas le besoin de geindre sur la vie et son sort. Ce qui nous soulage d’autant.

     Il connaît des aventures, parfois petites et proches, parfois grandes, parfois sans envergure (histoire d’héritage égaré), parfois exotiques ou mythiques (quête d’oiseaux légendaires au fin fond de l’Amazonie), parfois pleines d’action (avec crapauds pseudo hells angels et coups de feux dans tous les sens), parfois sans le moindre coup de feu, parfois avec un suspens poignant, parfois sans… C’est dire qu’il n’y a pas de stéréotype dans ces albums. A chaque lecteur d’avoir des préférences en ce domaine. Chaque aventure est totalement indépendante des autres, on peut les lire comme on les trouve.

     Pour cette fois, j’ai basé ma docte étude sur quatre titres que je vous livre dans l’ordre où je les ai lus.

     J’ai commencé avec "L'Amerzone" particulièrement cynique qui a fixé mon attention sur cet incroyable canard capable de colères existentielles et, bien que tout à l’inverse de sa grande sortie philosophique, je sois sans doute davantage à la recherche de pureté et de sagesse que de nature humaine par la vinasse, j’ai apprécié. Un très bon album exotique, philosophique et avec de l’action.

     J’ai ensuite lu "Un misérable petit tas de secrets", tout à l’opposé puisqu'au fond des secrets de famille de la majorité silencieuse, mais que j’ai tout autant aimé. J’ai adoré l’astuce sans vergogne du voyage dans le temps et les considérations, pour le coup, sur les humaines faiblesses.

     Tout cela pour passer au "Le Buveur en col blanc", une surprise puisque je l’ai trouvé totalement sans intérêt. Je me demande encore pourquoi Sokal a fait cela… Passons donc.

     Heureusement, j’ai alors découvert "La Fille qui rêvait d'horizon", mon préféré peut-être de ces quatre-là. Un truc aussi amoral que le reste (Canardo a compris depuis longtemps que la vie n’est pas morale) et un peu grandiose avec de grands horizons et un Canardo pour le coup très déprimé… j’adore. Mais je pense qu’il m’a manqué d’avoir lu auparavant un autre album dont l’histoire est évoquée (mais pas le titre). Je pense que ce doit être «La marque de Raspoutine».

     Je n’ai pas dit ? Ah oui, le dessin est excellent; des humains à visage animal très très réussis vraiment, des décors précis et justes mais sales. Il y a beaucoup de poussière, de toiles d’araignées et de salissures apparemment liquides et inidentifiables (tant mieux)... Je me suis plusieurs fois arrêtée pour scruter les détails de ces scènes. Décor particulièrement glauque dans «Le buveur».

     Monsieur Canardo, vous aurez le droit de rester dans ma bibliothèque déjà surchargée pourtant.

    

   0. Premières enquêtes (1979)

   1. Le Chien debout (1981)

   2. La Marque de Raspoutine (1982)

   3. La Mort douce (1983)

   4. Noces de brume (1985)

   5. L'Amerzone (1986)

   6. La Cadillac blanche (1990)

   7. L'Île noyée (1992) .

   8. Le Canal de l'angoisse (1994)

   9. Le Caniveau sans lune (1995)

   10. La Fille qui rêvait d'horizon (1999)

   11. Un misérable petit tas de secrets (2001)

   12. La Nurse aux mains sanglantes (2002)

   13. Le Buveur en col blanc (2003)

   14. Marée noire (2004)

   15. L'Affaire belge (2005)

   16. L'Ombre de la bête (2006)

   17. Une Bourgeoise fatale (2008)

   18. La fille sans visage (2009)

   19. Le voyage des cendres (2010)

   20. Une bavure bien baveuse (2011)

   21. Piège de miel (2012)

   22. Le vieux canard et la mer (2013)



13 août 2020

BD : Blast 4) Pourvu que les Bouddhistes se trompent

Manu Larcenet


****

Voilà, avec ce dernier tome, nous avons toutes les explications et les réponses aux questions que cet interrogatoire au commissariat nous a amenés à nous poser. L'auteur a bien rempli son contrat et nous saurons finalement à quoi nous en tenir.


Cependant, si le tome 3 avait été celui de la violence, celui-ci est celui du gore. On glisse dans le sordide et ce n'est pas forcément pour cela que j'avais signé en m'attachant à ces quatre tomes. Je ne cherche pas le pays des Bisounours mais je pensais trouver une belle histoire, heureuse ou désespérée (plutôt la seconde, de la façon dont c'était parti) mais une belle histoire. Et ça n'en est pas une. Ni aussi originale que je l'avais cru.


Des histoires de folies, cruauté et laideur humaine, on en est inondés. Il y a a plein nos romans et nos écrans. On ne voit plus que cela, ou alors à l’inverse, des mièvreries insensées. Comme si l'homme ne cherchait plus du tout à s'élever. Comme s'il avait une fascination bien plus grande pour son enfer que pour son paradis. Bien plus de goût, bien plus d’intérêt, quel dommage ! Combien de meurtres et actes de barbarie « voyons » nous, on peut maintenant dire « chaque jour » ? Faites le bilan un soir, ça vous donnera envie de vomir.


Donc, j'ai refermé ce dernier tome déçue. Si j'avais su ce que serait ce récit, je ne l'aurais pas lu car il fait partie de ceux que je ne recherche pas. 4 étoiles cependant, car le talent du dessinateur est incontestable et l'histoire très bien construite.

978-2205072730

  BD : Blast 3) La tête la première

Manu Larcenet

****+



Présentation de l'éditeur: 

« 3e tome de Blast, le récit d'une terrifiante descente aux enfers, profondément humaine et touchante, par Manu Larcenet. Dans ce 3e épisode de Blast, Polza Mancini, toujours en garde à vue après la mort d'une jeune femme, déroule ses souvenirs d'errance, sa quête éperdue du « blast » ? ces moments magiques qui le transportent ailleurs ?, mais aussi ses séjours en hôpital psychiatrique, ses terreurs et ses cauchemars... »


La vie n'était déjà pas facile pour Polza mais ce troisième tome voit l'irruption de la violence, et quelle violence ! Le ton change. On est dans l'âpre, la cruauté et le drame.


Les dessins sont toujours incontestables. De superbes dessins d'animaux, dans un style différent du reste montrent peut-être que leur non-appartenance au mental humain préserve leur beauté naturelle, évidente et indiscutable elle aussi.



978 2205071047



09 août 2020

  BD : Blast 2) L'Apocalypse selon saint Jacky

Manu Larcenet

*****

Grand Prix RTL 2011


Présentation de l'éditeur:
"« Je mens... Je suis en feu, je suis gris, lourd, crasseux, mais je suis en feu. » Un homme seul dort dans les bois. Masse inouïe de plus de 150 kilos, il est parti un beau matin, laissant sa vie d'avant, à la recherche du blast, ce court instant de perfection, flash improbable, qui survient parfois"


Lecture : 1h 1/2
Donald Mancini poursuit sa vie d'homme libre et passe "le plus bel été de sa vie" bien que le lecteur puisse ne pas l'envier. Mais vient le froid qui le déloge et l'oblige à se rapprocher des hommes et, tentant de demeurer en marge, ce n'est pas le plus beau spécimen qu'il va rencontrer en la personne de saint Jacky...


978 2205067590

 

 BD : Blast 1) Grasse crasse

Manu Larcenet

*****

Prix des libraires 2010


Présentation de l'éditeur:

"Un homme seul, obèse et sale, est amené au commissariat. Ce qu'il a fait, pourquoi il est là, nous n'en saurons encore rien. Au cours de l'interrogatoire, confession impudique, il va livrer sa vie et expliquer au lecteur passionné comment il a, un jour, lâché prise, et est parti sur les routes à la recherche du Blast - cet instant magique où tout s'illumine et sa vie devient parfaite. Après Le Combat Ordinaire, le nouveau chef-d’œuvre de Manu Larcenet est un pavé de 200 pages en noir et blanc"


Lecture : 1h 1/2


Poursuivi par la cruauté des autres qui n'acceptent jamais son obésité extrême, toujours rejeté, Polza Mancini ne supporte plus cette existence et la mort de son père d'un lent cancer est l'évènement déclencheur qui le fera lâcher prise et renoncer à toute vie sociale pour se réfugier dans la nature. (NB: il a pourtant une gentille femme qui l'aime comme il est, mais cette donnée est traitée comme négligeable.)
Nous le trouvons interrogé dans un commissariat où il accepte de raconter sa longue histoire, à condition qu'on le laisse la raconter comme il le veut.

Noir et blanc. Très beaux dessins. Très belle histoire, bien captivante. Peu de texte, mais parfois un peu convenu, c'est ma seule micro-réserve mais elle disparaît dans les tomes suivants. C'était peut-être la mise en route.

 Il FAUT avoir les quatre tomes parce qu'on ne peut que les enchainer.


978 2205063974