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21 août 2020

 Le grand vertige 

dPierre Ducrozet

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Je ne voulais pas entrer dans la librairie, je ne voulais pas acheter de livre de la rentrée littéraire avant Quichotte de Rushdie pas encore sorti. Je ne connais pas Pierre Ducrozet, je n'ai encore rien lu de lui. J'ai jeté un œil sur son Grand vertige et je suis repartie avec.

Monsieur le juge, je ne sais pas comment tout ça est arrivé. Pourvu que je ne le regrette pas!
Je vous en dirai plus bientôt.

...

Quatrième de couverture :

« Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une “Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel”. Pas dupe, il tente de transformer ce hochet géopolitique en arme de reconstruction massive. Au cœur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, mouvant et hybride, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou de voyageurs qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de l’Amazonie à Shanghai... Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet alternatif, novateur, dissident.

Pierre Ducrozet interroge de livre en livre la mobilité des corps dans le monde, mais aussi les tempêtes et secousses qui parcourent notre planète. Sa narration est vive, ludique, rythmée. Elle fait cohabiter et résonner le très intime des personnages avec les aspirations les plus vastes, la conscience d’un pire global, d’une urgence partagée. Le grand vertige est une course poursuite verticale sur une terre qui tourne à toute vitesse, une chasse au trésor qui, autant que des solutions pour un avenir possible, met en jeu une très concrète éthique de l’être au monde. Pour tous, et pour tout de suite. »

J'ai apprécié ce roman et n'ai pas trouvé la fin décevante comme c'est souvent le risque avec ce genre de récit. J'ai mis ci-dessus la quatrième de couv' intégrale parce que pour une fois, elle dit exactement ce qu'il faut. Il y a bien en plein milieu vingt pages de docu qui interrompent le récit, et je me suis dit que ce n'était peut-être pas la façon la plus habile de fournir les renseignements, mais c'est rédigé de façon à ne pas bloquer le lecteur- la preuve, je les ai lues et je dois reconnaître qu'elles étaient utiles.

Je découvre Pierre Ducrozet avec ce livre mais du coup, j'ai déjà acheté d'autres de ses romans car je pense que c'est un auteur avec lequel je devrais encore passer des moments captivants et instructifs.

Extrait :

« Il y a une guerre à l’œuvre. Je ne l'ai pas choisie, tout comme vous ne l'avez pas enclenchée, mais nous en sommes tous les victimes. Nous avons décidé, en tant que société, de nous diriger vers un système économique fondé sur la prétendue abondance des ressources, la domestication de ce qu'on a appelé notre 'milieu naturel' et un flot constant d'énergie. Nous avons très lentement pris conscience de notre erreur, et lorsque nous aurions pu embrayer vers un autre système, plus souple et moins avide, la poignée d'entrepreneurs à la tête des compagnies multinationales de pétrole, de gaz, de charbon, d'agro-alimentaire, d'armement et d'automobile ont tout mis en œuvre pour consolider cette société thermo-industrielle basée sur l'énergie fossile, sachant dès lors qu'elle conduirait très probablement à la destruction de la planète et du monde tel que nous le connaissons. Ils ont déclaré unilatéralement une guerre au reste des êtres humains et du vivant. »



9782330139261